Comprendre le Growth Hacking en 5 minutes
Le Growth Hacking intrigue, le Growth Hacking passionne et dérange en même temps. Les marketeurs old school s’arrachent les cheveux : les idées disruptives des Growth Hackers les rendent fous, tout comme la croissance insolente de certaines start-ups. Le terme de Growth Hacking a été forgé par un certain Sean Ellis, au début des années 2010. La réalité est quant à elle antérieure d’au moins une ou deux décennies.
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2/1/20254 min read


Le Growth Hacking, c’est quoi au juste ?
Ce concept résonne de plus en plus fort aux oreilles sans que l’on sache toujours de quoi il s’agit. La réponse à apporter n’est pas simple. On peut tenter de définir en une phrase le Growth Hacking (comme on va essayer de le faire au début) sans pour autant effleurer la réalité concrète du Growth Hacking. Pour définir le Growth Hacking, aussi appelé Growth Marketing, rapidement, on utilise très souvent un subterfuge, à la fois pertinent et insuffisant. Tous les Growth Hackers ou les « experts » du GH vous diront que le Growth Hacking est un état d’esprit, avant d’être un ensemble de techniques, d’outils et de savoir-faire. C’est une manière d’un côté très pertinente de décrire le Growth Hacking, comme on va le voir, mais en même temps, fatalement, ça laisse sur notre faim. « Etat d’esprit » est, pour le moins, une notion très vague.
On va donc essayer de proposer une définition simple du Growth Hacking, pour commencer. Le Growth Hacking, c’est un ensemble de pratiques et de techniques, souvent non conventionnelles, utilisées pour assurer la croissance rapide d’un service ou d’un produit. On insiste, dans cette définition, sur deux éléments :
Le Growth Hacking a pour objectif la croissance rapide, exponentielle si possible, d’un produit ou d’un service. Dans « Growth Hacking », il y a « Growth ».
Le Growth Hacking utilise tous les moyens pour arriver à ces fins – la croissance. Des moyens non conventionnels parfois à la limite de la légalité ou de la « décence ». D’où le terme « Hacking » contenu dans « Growth Hacking ».
Cette définition est assez décevante, car elle n’explique pas de quelle croissance il s’agit. Elle n’explique pas non plus en quoi consistent ces pratiques non conventionnelles, ces « hacks ». Il faut donc poursuivre l’analyse. Nous avons choisi quatre voies, quatre chemins pour expliquer le Growth Hacking de manière plus précise. On va commencer par rappeler l’histoire du Growth Hacking, on tentera ensuite de décrire le profil-type du Growth Hacker, avant de parler de la matrice AARRR et de citer quelques exemples concrets de GH.
Le Growth Hacking : d’où ça vient ?
Le Growth Hacking, en tant que concept, est né au début des années 2010 aux Etats-Unis. Plus précisément : dans la Silicon Valley. L’inventeur du terme « Growth Hacking » est Sean Ellis. A l’époque, Sean Ellis travaillait chez Dropbox, mais avait déjà derrière la tête d’autres projets professionnels. Bref, il voulait quitter Dropbox. Si bien que Sean Ellis a dû chercher une personne pour reprendre son poste. Problème : il ne savait pas comment intituler et définir son poste. Son boulot consistait à développer la base utilisateurs de Dropbox. Le terme de « marketing » ne convenait pas, car il était complètement insuffisant pour décrire ce qu’il faisait. Finalement, il opta pour « Growth Hacker ».
Cette anecdote peut nous permettre de mieux comprendre ce qu’est le Growth Hacking. Le GH est avant tout une affaire de start-ups. Le GH a été conçu par et pour les start-ups, d’où son lieu de naissance, en plein cœur de la Silicon Valley. Précisons : les start-ups technologiques. A ma connaissance, tous les Growth Hackers travaillent dans ce genre d’entreprises et leur job est toujours le même : accroître le plus rapidement possible une base d’utilisateurs.
Exemple : vous êtes une start-up qui propose une solution de messagerie électronique tout à fait innovante. Vous êtes sûr que les gens vont adorer, mais se pose la fameuse question : comment faire connaître le service ? Le Growth Hacker, c’est la personne qui va chercher (par quels moyens ? nous ne le savons toujours pas) à faire connaître votre service. Soit, concrètement : à augmenter le nombre d’utilisateurs de manière significative.
Pourquoi les start-ups technologiques ? Il y aurait beaucoup de réponses à apporter à cette question. J’en vois au moins deux : d’abord, les start-ups n’ont souvent pas beaucoup de ressources au tout début de leur activité. Elles ont donc rarement les moyens de s’offrir des campagnes publicitaires et marketing classiques. Le Growth Hacker doit être rémunéré, bien sûr, mais les actions qu’il réalise ont généralement un coût tout à fait gérable. Un Growth Hacker permet à une start-up de grandir sans grossir, en quelque sorte. Ensuite, deuxième réponse que l’on pourrait faire : le fonctionnement d’une start-up est, comme on le verra quand on parlera de la matrice AARRR, presque toujours basé sur le modèle acquisition – monétisation. On ne monétise pas avant d’avoir fait un gros travail d’acquisition. Ce n’est pas toujours vrai, bien entendu, mais globalement c’est comme ça que ça fonctionne. L’objectif d’une start-up est tout d’abord de construire une base d’utilisateurs fidèles suffisamment importante pour, par après, commencer à monétiser. Les entreprises classiques, au contraire, peuvent très bien « marcher » sans avoir une énorme base d’utilisateurs.
On sait dorénavant de quelle croissance il s’agit. Voyons à présent quels sont les outils utilisés par le Growth Hacker pour parvenir à sa fin.
source: https://www.lafabriquedunet.fr/blog/comprendre-growth-hacking-5-minutes/